Après une année 2009 qui avait connu de bonnes conditions
climatiques entraînant une reprise de la consommation, celle-ci est repartie à
la baisse en 2010 (-1,7%) à 19,73 millions hectolitres, a souligné Pascal
Chèvrement, délégué général de Brasseurs de France, lors d’un point presse.
Le chiffre d’affaires des brasseurs est en hausse à 2,3
milliards d’euros (+4,5% par rapport à 2009).
Les bières de spécialités (bières d’abbayes, blanches,
brunes ou aromatisées), les plus chères, représentent désormais le secteur le
plus important, avec 36% de part de marché (valeur), en hausse de 9,6%.
Les bières spéciales (supérieures à 5% d’alcool) tirent
aussi leur épingle du jeu: elles ont vu leur part de marché (valeur) progresser
de 5,4% en 2009 pour représenter 33,3% du secteur.
En revanche les bières classiques qui représentent le coeur
du marché sont à la peine. Elles ont perdu 5,3% de part de marché (valeur), à
26,4%. Elles figurent désormais en troisième position en termes de chiffre
d’affaires même si elles restent encore les plus consommées (38% en volume).
Ces bières classiques, sensibles à la météo, comme les
panachés et les bières sans alcool davantage consommés par temps chaud, ont
reculé en 2010 en volume et en valeur. «Il y a dix ou quinze ans, c’était
l’inverse, les bières classiques représentaient 60% du marché», a souligné M.
Chèvrement.
Ce sont surtout les cafés-hôtels-restaurants (CHR) qui ont
le plus souffert de la chute de la consommation (-3,5% par rapport à 2009).
Selon les Brasseurs de France, la poursuite de la fermeture de bars comme un
pouvoir d’achat en berne, expliquent en grande partie cette situation.
Les restrictions prévues dans le cadre de la loi hôpital,
patients, santé et territoires (HPST) sur les ventes d’alcool sur les bords
d’autoroute et les stations services ont aussi freiné la consommation, a
reconnu M. Chèvrement.
«La consommation se déplace de plus en plus sur le
domicile», a expliqué le responsable. La grande distribution a ainsi moins
souffert (-1,1%). Dans les hyper et super marchés, les ventes sont restées
stables. Le hard discount a augmenté son chiffre d’affaires de 2,4% sur ce
secteur tandis que les magasins de proximité sont les grands gagnants (+8,5%).
La baisse de la consommation de bière n’est pas nouvelle: en
30 ans, elle a chuté de 30% en France. Avec 30 litres par an et par habitant,
les Français sont de faibles consommateurs.
L’Hexagone arrive avant-dernier dans le classement des pays
européens consommateurs, devant l’Italie. La République tchèque détient sans
conteste le record de la consommation avec 159 litres par an et par habitant.
Photo: AFP
Source : DNA.fr
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